« Je fais ce que je peux. J’essaie toujours de partir de zéro et de satisfaire ma curiosité. Toujours « en étude et en apprentissage ». J’apprends de l’échec et sais ne savoir que très peu de choses. Je crois à la connaissance acquise par la pratique. Je veux poser des questions et explorer, pas obtenir des réponses ni trouver une formule. Pouvoir s’étonner, être sans cesse surpris. L’œuvre est première. Elle fait ce qu’elle veut. Elle surgit d’elle-même. Je pense profondément qu’une œuvre nous parle, comme la musique nous parle. Mais il ne s’agit pas de langage. Je pense même qu’il ne s’agit pas de communiquer quoi que ce soit. Au contraire même, de parvenir à se libérer de la communication, ce qui demande de l’effort. Peut-être, une vie entière. Ma quête est là, tendre vers cette liberté. »
François THIERRY est né à Paris en 1943. Agrégé de Lettres modernes, il consacre sa carrière académique à la formation des instituteurs. En 1979, il publie un recueil de poésies : Cahier des ruines. Docteur ès lettres en 1997, sa thèse, « Claude Simon, une expérience du temps » est éditée la même année dans la collection Les livres et les Hommes , Sedes. En 2003, est édité un premier roman, « La vie-bonsaï », collection L’infini, Gallimard. Tout au long de sa carrière de professeur, de poète et d’écrivain, François THIERRY dessine et peint sous le nom de Bazouges. Supports variés, techniques multiples présentent des compositions abstraites, des portraits, des natures mortes, des paysages urbains, mais surtout des vues de la Jouanne et du Moulin de Montbesnard (Mayenne) au sein desquelles lumière et reflets cohabitent dans l’incertitude entre figuration et abstraction. En 2005 et 2006, il rend plusieurs fois visite à Raphaël THIERRY, son deuxième fils, alors pensionnaire à la Villa Médicis. Ils peindront ensemble et séparément pendant plusieurs années. En 2009, Bazouges fait une première exposition rétrospective à la Trévise Street Gallery, Paris. En 2022, François THIERRY publie « Strahler, peintre » aux Editions Plan B. Ce roman s’interroge sur la possibilité de la peinture aujourd’hui et nous fait partager l’expérience de Raphaël THIERRY confronté ou inspiré par les pensionnaires de la Villa Médicis. Il a été présenté le 4 juillet 2022, à l’occasion du vernissage de l’exposition « Points de rencontre » qui réunit des œuvres de Bazouges et de Raphaël THIERRY à la 4rtgallery de l’Isle-sur-la-Sorgue.
C&R, c’est 30 ans d’amitié, deux prénoms, deux amis, deux histoires, deux artistes, deux visions au service d’un même et seul projet plutôt incongru. C&R est une tentative de collaborer artistiquement, de faire un pari fou et joyeux. Le pari que deux artistes peuvent se rencontrer pour créer ensemble. Curieusement, dès les premiers pas, cette collaboration devient vite une évidence.
C&R devient une façon de se rencontrer, de se chercher un terrain d’entente, de partager, d’explorer des thèmes, d’accorder une même passion, de créer ensemble. De concevoir sans cesse dans une quête d’absolu. Quoi de plus excitant. C’est aussi une rivalité positive qui pousse à se dépasser, à se laisser distancer. À prendre le risque de laisser l’autre pénétrer la frontière de l’intime.
Morteza Khosravi est un artiste iranien né en 1988 à Bojnurd. Son travail est reconnu aussi bien en Iran qu'à l'international. Grâce à un style épuré et une technique remarquable, il parvient à exprimer de manière réaliste et vivante ses sujets. Son talent et son style distinctif lui permettent de capturer l'essence de son pays natal, où il continue de vivre et de créer. À une époque marquée par un mouvement révolutionnaire en Iran, conduit par une jeunesse aspirant à la liberté, l'œuvre des jeunes artistes iraniens reflète cet élan de changement, menant à une renaissance artistique sans précédent. Morteza Khosravi fait partie de cette nouvelle génération d'artistes. Ses peintures et dessins de corps féminins sont particulièrement révélateurs de ce courage et de cette quête de liberté. En dépit des interdictions en Iran de représenter les femmes autrement que voilées, ses œuvres nous montrent des figures féminines avec grâce et beauté, dévoilant leurs corps, leurs cheveux, et en filigrane, la Liberté. Il réalise aussi de magnifiques sculptures à base d'argile; qu'il construit et déconstruit, des visages le plus souvent. Capturant l'essence des lignes, des formes et des regards.
